Repair café

L’idée a vu le jour il y a 8 ans aux Pays-Bas, aujourd’hui on en compte plus de 1000 dans le monde : les repair cafés sont devenus un mouvement mondial en quelques années.

« Réparer ensemble » est le thème même du café, c’est un lieu ouvert à tous et gratuit où chacun ramène un objet cassé/usagé quotidien de toute sorte (ordinateur, vêtement, bicyclette…) afin de le réparer pour lui permettre une deuxième vie à l’aide des bénévoles présents sur place. C’est aussi un temps d’échange, de rencontre où l’ambiance est conviviale. Comme le stipule la charte des Repair Cafés, cette réparation doit être complètement gratuite et il n’y a donc aucune obligation de résultat ; si un objet est irréparable ou que les pièces à remplacer n’existent plus, il faudra accepter que l’objet en question ait réellement atteint sa fin de vie et voir si l’on peut le transformer en un autre objet ou le recycler. Il ne s’agit pas d’une simple prestation de service : les réparateurs encouragent les visiteurs à participer un maximum à la réparation et à apprendre. La fréquence d’ouverture et l’existence du lieu dépendra du nombre de réparateurs bénévoles. Derrière ce concept, on peut trouver 3 objectifs complémentaires : un objectif social de créer du lien, sociétal de se réapproprier des objets techniques qui nous entourent et auxquels on est souvent dépendants et environnemental d’éviter le déchet et le gaspillage de ressources tout en sensibilisant le grand public.

Pour monter un repair café, il faudra commencer par trouver un local qui dispose d’eau courante et d’électricité. Il peut s’agir d’une domiciliation dans un lieu existant comme un café avec un peu d’espace ou d’un nouveau lieu monté de toutes pièces. Trouver des réparateurs bénévoles et un peu de matériel sera une étape cruciale du projet. Pour ce faire, on peut se rapprocher d’associations spécialisées, d’artisans retraités, publier des annonces ou autre. L’idéal est de réussir à identifier des postes de réparation spécialisés dans certains domaines en fonction des compétences des réparateurs comme par exemple l’électronique, la couture, la mécanique, le bois etc… On peut aussi installer un petit coin dédié à la documentation qui peut permettre aux visiteurs et aux réparateurs d’en savoir plus sur certaines manipulations techniques ainsi que de sensibiliser à la prévention des déchets. Le café est aussi un lieu convivial qui doit permettre aux visiteurs, habitant souvent le même quartier, d’échanger autour de sujets du quotidien et de se donner des conseils d’entretien, des astuces de réparation faciles ou de consommation alternative.

Afin de fonctionner en complémentarité avec les acteurs existant du territoire, il est judicieux de se renseigner sur les réparateurs professionnels des alentours et les structures locales de revalorisation pour y rediriger les visiteurs dont l’objet n’aura pu être réparé. Il peut aussi être intéressant d’effectuer un suivi de la quantité d’objets réparés et de leur nature. Il existe un réseau international des Repair Café qui propose une guide au démarrage et un appui à la communication afin de déployer la pratique de la réparation à une grande échelle.

Pour aller plus loin…

Le terme Repair Café signifie café de réparation inventé par Martine Postma, militante écologiste néerlandaise, il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, il y a une réelle demande. Lors des heures d’ouverture, il n’est pas rare de voir une queue de quelques dizaines de mètres s’allonger dans la rue.

• Exemple de repair café à Paris
• La Fondation Repair café