Supermarché Coopératif

Pour reprendre les bases, un supermarché coopératif est un supermarché possédé et géré par l’ensemble des coopérateurs qui achètent leurs parts à l’arrivée (en général une dizaine de parts pour une centaine d’euros) et se rendent disponibles 3h par mois pour effectuer les tâches de gestion quotidienne de la coopérative, en échange de quoi ils peuvent y faire leurs courses. N’ayant ainsi pas (ou très peu) de coûts de main d’œuvre, on peut trouver à la coopérative des produits de qualité, en général responsables, à moindre coût par rapport à leurs équivalents dans un commerce classique. Les tâches effectuées par les coopérateurs peuvent être liées à l’approvisionnement, la mise en rayon, l’encaissement, l’administratif… En plus de ces créneaux bénévoles mensuels, les plus impliquées peuvent aussi prendre part à d’autres fonctions telles que la communication ou des fonctions plus stratégiques. Les décisions les plus importantes sont prises en assemblée générale. Au-delà d’un simple supermarché, la coopérative peut être un réel lieu de vie et d’échange où l’on peut se rencontrer, organiser des ateliers ou toute autre sorte d’événements conviviaux.

Pour monter un supermarché coopératif, il faut avant tout constituer un groupe d’habitants très motivés qui seront moteurs dans les prémices du projet. Ensuite, l’une des étapes les plus déterminantes sera de trouver un local. Une aide de la ville est cruciale sur ce point. Elle peut aussi être un partenaire vers qui se tourner lors de la recherche de subventions.

Plusieurs formes juridiques existent. En France, un certain nombre de coopératives ont fait le choix de se constituer à la fois en association pour permettre le bénévolat et en SAS à capital variable et statut coopératif pour couvrir l’activité commerciale. Comme la coopérative des 400 Coop dans le 12^earrondissement de Paris l’a fait, on peut définir une marge fixe sur les produits qui permettra de couvrir les charges et différents frais de fonctionnement et d’assurer ainsi une certaine transparence. Pour reprendre cet exemple, ils ont choisi de fixer une marge à 23% qu’ils comptent faire baisser dès cela sera possible financièrement.

La constitution en coopérative implique un important travail de formalisation des tâches afin que tous les bénévoles puissent les effectuer sans trop de difficultés. Un autre enjeu sera d’adapter le nombre de tâches au nombre de coopérateurs. On peut faire varier les heures d’ouverture de la coopérative, décentraliser ou penser de nouvelles tâches par exemple. Enfin, il peut être utile d’échanger avec des coopératives existantes qui seront passées par les mêmes étapes et peuvent avoir des réponses précieuses à certains questionnement de départ.

Pour aller plus loin…

Pionniers à Brooklyn avec la coopérative de Park Slope, qui compte aujourd’hui plus de 16 000 coopérateurs.

Quelques exemples :

• L’éléfàn, une épicerie auto-gérée solidaire à Grenoble
• Vokomokum, une coopérative à Amsterdam
• La Chouette, à Toulouse
• Bees Coop, à Bruxelles