AMAP
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Une Amap (Association de Maintien de l’Agriculture Paysanne) consiste en un partenariat entre un maraîcher bio et des participants. Les « amapiens » s’engagent à soutenir l’agriculteur en souscrivant à un abonnement qui permet de financer la récolte en amont et le maraîcher s’engage à livrer un panier par personne/foyer par semaine de fruits et légumes de saison en toute transparence. L’objectif d’un tel système est de promouvoir la petite agriculture biologique et les circuits courts, préserver des variétés anciennes, le meilleur respect des sols et se positionne donc contre la grande distribution, la monoculture et l’agriculture intensive. Le système de commande permet aussi de limiter le gaspillage car tout ce qui est produit est consommé et le paysan dispose d’une meilleure visibilité sur ses récoltes.
Pour monter une Amap, il faut commencer par constituer un groupe d’habitants du quartier d’une vingtaine de personnes environ qui sont intéressées par le projet. Un groupe plus restreint peut assurer la gestion à proprement parler. Il convient ensuite de trouver un maraîcher partenaire qui respecte la charte et pourra assumer les distributions, avant de trouver un lieu qui accepte d’accueillir la distribution et de définir le(s) créneau(x) horaires (un ou deux par semaine). Se mettre en relation avec des Amap existantes peut aider, notamment dans la recherche d’un maraîcher. Il peut aussi être judicieux de faire appel à la ville comme appui pour communiquer auprès des habitants du quartier.
Le prix du panier est fixé en amont, en accord avec le maraîcher, qui doit pouvoir couvrir ses frais et se dégager un revenu correct, tout en restant abordable pour les participants. Toutes les modalités de paiement peuvent exister mais le plus simple est sans doute de proposer un abonnement annuel ou semestriel.
L’Amap doit aussi être un cadre de convivialité permettant de se rencontrer et d’échanger avec ses voisins et l’agriculteur. Il peut donc être judicieux d’organiser des animations ponctuelles pour faire vivre le partenariat. Par exemple, l’Amap St Blaise dans le 20èmearrondissement de Paris organise un marché bio par mois avec une vingtaine de producteurs et des visites à la ferme maraîchère pour renforcer le lien de confiance et d’implication avec le maraîcher.
Il y a en général un fort roulement des participants car faire partie d’une Amap implique un engagement non négligeable ; il faut pouvoir venir chercher son panier au moment de la distribution toutes les semaines et on ne choisit pas son contenu. A l’inverse, cela permet aux habitants d’un même quartier de se réunir régulièrement et de créer des liens, de découvrir de nouveaux fruits et légumes et échanger des conseils et astuces de cuisine pour préparer ces bons produits par exemple.
Pour aller plus loin…
Les premières ont vu le jour au Japon ou encore en Suisse dans les années 70. Elles se sont depuis développées tout autour du monde :
- Annuaire National des AMAP en France
- Réseau International des Amap ; « Community supported agriculture » en anglais
- Teikei, les Amap au Japon
- GASAP, les Amap en Belgique :